Les bienfaits du Sahour

A l’arrivée du mois lunaire de Cha’ban où il est recommandé de faire du jeûne surérogatoire et a fortiori à l’approche du mois de Ramadan où le jeune est obligatoire, notre boutique en ligne a souhaité vous vanter les mérites du Sahour.

Le sahour : une sounnah instituée pour se différencier des Gens du Livre

Le Sahour se définit comme le repas de fin de nuit. Lorsque fut légiféré le jeûne au cours de la seconde année de l’Hégire, les musulmans jeûnaient communément. Il rompaient le jeune à la tombée de la nuit. Puis ne mangeait pas jusqu’au lendemain soir s’ils s’étaient endormis.

Cette façon de vivre le jeûne fut par la suite abrogée par le Prophète Muhammad (sws). Il décida d’instaurer le Sahour. Ceci pour faire une distinction nette entre le jeûne des musulmans et des partisans des autres cultes. Cette différence s’est même manifestée pour le jeûne de Achoura. En effet, les croyants se distinguent par un jour en plus jeûné avant ou après pour se distinguer des juifs.

D’autres traditions propres aux musulmans comme le fait de se précipiter à rompre le jeûne lorsque la nuit tombe nous distingue des Gens du Livre qui quant à eux attendent que la nuit s’installe. 

Concernant la preuve au sujet du repas de fin de nuit, elle trouve son fondement dans le hadith suivant :

  • D’après ‘Amr Ibn Al Ass (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit : « La différence entre notre jeûne et le jeûne des Gens du Livre est le repas du Sahour ».

(Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°1096)

Le repas de fin de nuit est une véritable bénédiction pour le jeûneur

Beaucoup de gens négligent cette tradition prophétique très importante lors du mois de Ramadan. Soit par flemmardise ou par négligence. Or, dans la pratique, elle a l’avantage après quelques courtes heures de sommeil de redonner des forces avant d’affronter une nouvelle journée remplie d’adorations et d’occupations utiles.

Nous avons donc jugé opportun de vous lister quelques fondements à ce sujet dans les hadiths suivants : 

  • D’après Salman Al Farisi (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: « La bénédiction est dans trois choses: le groupe, le tharid* et le sahour  ».

*plat à base de sauce et de viande.


(Rapporté par Tabarani dans Al mu’jam al Kabir n°6127  et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Al Jami n°2882)

  • D’après Al Irbad Ibn Sariya (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) m’a invité pour le sahour (*) durant le ramadan en disant : « Viens vers le repas béni ».


(Rapporté par Abou Daoud et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Targhib n°1067)

  • D’après Abou Said Al Khoudri (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Manger le sahour est une bénédiction ainsi ne le délaissez pas même si l’un d’entre vous ne prend qu’une gorgée d’eau car certes Allah et ses anges prient sur ceux qui mangent le sahour ».


(Rapporté par Ahmed dans son Mousnad n°1186 et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Al Jami n°3683)

Enfin, il a été signifié que le meilleur sahour consiste à se nourrir de dattes.

  • D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Quel bon sahour pour le croyant sont les dattes ».


(Rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan n°2345 et authentifié par Cheikh Albani dans Sounan Abi Daoud – hadith authentique)

Retarder le Sahour jusqu’au plus proche de l’aube fait partie de la Sounnah

 Dans la pratique, beaucoup de musulmans s’imposent un temps pour déguster le sahour. Certains se fixent par précaution un temps limite où il se fixe l’interdiction de boire ou de manger. Qu’il s’agisse de 10 ou 5 minutes avant le ‘adhan, ce comportement est courant. Il se nomme l’Imsak et peut entrer dans le cadre de l’innovation lorsque les gens croient en son institution. Or, la personne qui retarde encore plus le sahour n’est pas du tout en désaccord avec la législation islamique. Bien au contraire.

Pour preuve, les deux hadiths suivants illustrent bien nos propos :

  • Anas Ibn Malik a rapporté que Zaïd ben Thabet (Qu’Allah les agrée) a dit : 

« Nous avons pris le Souhour avec le Prophète d’Allah (Prière et bénédiction d’Allah sur lui), puis celui-ci se leva pour la Salat. »

Je demandais alors à Zeïd, combien de temps il y avait l’appel à la prière et le Sahour ?

Il me répondit : « Le temps de lire cinquante versets ». 

(Sahih Al Boukhari tome 4 page 118 et Sahih Mouslim hadith n°1097)

  • D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Si l’un d’entre vous entend l’appel à la prière alors que le récipient est dans sa main alors qu’il ne le pose pas jusqu’à ce qu’il en ai consommé ce dont il a besoin ».

(Rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan n°2350 et les termes sont ceux de Ibn Hazm dans Al Mouhala volume 6 p 232. Il a été authentifié par Cheikh Al Islam Ibn Taymiya dans Charh Al ‘Omda volume 4 p 528 ainsi que par Cheikh Albani dans la Silsila Sahiha volume 3 p 382).

Ainsi, la personne n’a pas à recracher l’eau à ce moment précis. Elle peut même terminer le  contenu de son verre. En revanche, il faut que le verre soit présent dans sa main au moment où le adhan retentit.  

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